Après un long moment d'absence, me revoici pour conter la suite des aventures des frenchies un peu paumés à Manchester. Absence, dûe entre autre à une flemme catégorique, à une monotonie de vie assez peu courante, et finalement mêlée à un petit manque d'inspiration aussi. Bref, je reste étudiant pour le moment, et certains pourront y voir un possible manque de maturité. Mais bon, on va quand même tenir l'année, et si la monotonie s'impose trop je dériverai un chouilla sur des articles à peine orientés informatique, tant pis.
Bon malgré tout, la monotonie, c'est pas un équilibre stable. Et oui, de temps à autres, un petit mois de vacances s'immisce et vient perturber l'irréductible colocation de nous autres petits français en état de quasi hibernation. Suivi de deux semaines de partiels... Alors, voyant tout d'abord la cible principale de mon blog, c'est à dire la famille et les proches, on va commencer par le bilan : plutôt dans le vert. On va dire un peu orange pour l'un de mes quatre partiels, qui concernait la sécurité, mais pas d'inquiétude la note ne compte que pour 30% :).
Alors, c'est comment ?
Tiens, analysons un partiel type d'anglais. Sur quatre matières, deux étaient plutôt tournées mathématiques, les deux autres étant plutôt techniques (c'est du moins ce que je pensais en choisissant mes cours au début de l'année). Résultat, du par coeur... pour les quatre !
Précisons.
Tout d'abord, le contexte : des polys, parfois de très bon support (merci le machine learning - comprenez intelligence artificielle au sens d'aide à la décision), souvent étant purement et simplement les slides qui défilent pendant un cours oral (du genre trois mots par slides...).
Ensuite, les annales : un exemple est plus parlant. Bon, c'est technique, mais concrètement il suffit de faire quelques statistiques sur les types de questions ; {explain, what is, give, describe}. Le partiel est pas mal résumé non ? Voilà, c'est dommage, mais le par coeur est privilégié. Bon évidemment je généralise, mes autres colocs ont un partiel demain (pour moi c'est fini, eux ont choisi une autre matière que sécurité), basé à 95% sur des maths.
Les deux dernières semaines ont donc été passées à apprendre et réapprendre par coeur des concepts techniques, des noms de théorèmes, des ""algorithmes""... que l'on ne sait pas implémenter. Bon, on comprend mieux pourquoi certains élèves ne bronchent pas devant une utilisation d'approximation de Laplace : C'est comme le reste, il suffit de ressortir le slide apparu au tableau et on a les points.
Le portrait semble un peu noir, mais on pourra relever tout de même le fait que sur ces matières, en général 50% de la note est attribuée au partiel, laissant l'autre moitié à un projet plus précis, plus tourné vers l'implémentation - a priori. J'ai l'impression que c'est vrai pour certaines matières (le machine learning notamment, domaine pour lequel on a une idée bien précise du champ d'application et de la réponse au comment), mais pour d'autres (grid computing - consiste concrètement à 'virtualiser' un ensemble de serveurs en une seule ressource - me saute à la figure, mais aussi la sécurité), c'est vraiment flou. On survole des concepts, et au final on ne connaît que des définitions qu'évidemment on aura oubliées d'ici un an.
Après l'effort...
Voilà pour le bilan de ces deux semaines. Pour moi, c'est terminé. Ca fait du bien, rien de tel pour clore tout celà...... qu'un bon smoothie banane, citron et miel !
Et comme chacun sait, après une aventure vient le banquet avec toute la tribu gauloise ! On va évidemment fêter la fin de ces bourrages de crânes vendredi soir par quelques bières au(x) pub(s) d'à côté, mais on va y aller doucement. Si si, vraiment, parce que le lendemain a lieu le Pangaea Festival ! A priori, il semble être le plus gros d'Europe, avec 4000 étudiants. Allez, je réserve un billet pour cette soirée.
Les anglais ont du coeur !
29 janvier 2009
Publié par Guillaume à 23:26 2 commentaires
Guy Fawkes Night
07 novembre 2008
Les événements sont assez rares ici à Manchester. Oui d'accord, les anglais font la fête tous les soirs, mais il y a peu de jours fériés ou de fêtes précises.
Mercredi soir pourtant, le 5 novembre, a eu lieu la nuit annuelle de Guy Fawkes (Guy Fawkes Night, Bonfire Night ou encore Fireworks Night). Je vous le dit d'emblée, je n'y suis pas allé. Ça en fera rire certain(e)s, mais étant très chargé par le travail - fin de la première période de cours ainsi que la préparation d'une réunion pour mon travail le lendemain -, je n'ai pas pu me le permettre. Bref, ce soir par contre je glandouille donc je vais vous raconter qui était ce bonhomme.
Un peu d'histoire...
Bon, brodons un tout petit peu le contexte (un peu d'histoire, ça fait du bien aussi !). Tandis qu'à la fin du XVIème siècle, les guerres de religion font rage en France (les huit guerres, le massacre de la saint Barthélémy,... ça ne vous dit rien ? Jetez un oeil ici), Elisabeth Ière - reine d'Angleterre, soutient les protestants tandis que le roi d'Espagne - Philippe II, finance lui les mouvements catholiques. Ils utilisent ainsi la France pour se chamailler avant d'en venir vraiment à se tirer dessus entre 1585 et 1604 lors de la guerre anglo-espagnole.
En Angleterre, Elyzabeth Ière meurt en 1602, et un certain James I lui succède, dont on reprochait alors l'intolérance vis à vis des catholiques et des puritains. Il était partisan de l'absolutisme et y a même consacré un livre : "The true Law of free monarchies".
Conspiration des poudres
En janvier 1604 eut lieu la conférence d'Hampton Court, réunissant James I et des représentants de l'Eglise anglaise (y compris des puritains). Il fut clair qu'à l'issue de celle-ci, le catholicisme ne serait pas reconnu en Angleterre : James I a décidé dans sa folie absolutiste de renforcer son pouvoir en prenant le contrôle de l'Eglise, persécutant ainsi les catholiques et les puritains.
Pour les recusants catholiques l'Espagne, ruinée et en plein dans la guerre de Quatre-Vingt ans (soulèvement des provinces unies contre la monarchie Espagnole) ne pouvait leur venir en aide. Ils ont donc monté une conspiration, baptisée Conspiration des poudres visant à faire exploser le palais de Westminster avec 670kg de poudre lors de la cérémonie d'ouverture du Parlement.
Mais que vient faire ce Guy Fawkes dans l'histoire ?
Lui, il est né de famille protestante mais décide assez jeune de se convertir au catholicisme. Il s'engage en tant que soldat dans l'armée espagnole... et y apprend pas mal de choses sur les explosifs. Il prend même la version espagnole de son prénom, Guido.
Revenons à notre conspiration des poudres. Guido Fawkes était le récusant censé mettre le feu aux poudres (littéralement !), mais il fut dénoncé par l'un des conspirateurs.
S'ensuivit un procès à Westminster Hall, où il fut condamné à être pendu, étripé puis coupé en morceaux. Mais d'après wikipedia, il aurait réussi à s'échapper brièvement de son bourreau avant de se briser le cou et de finalement mourir "seulement" pendu. Quelle chance !
Bon, maintenant que vous connaissez l'histoire de Guy Fawkes, vous comprenez pourquoi on célèbre ici sa nuit par des feux d'artifices ! Ce que je trouve le plus surprenant dans tout ça, c'est que la plupart des Anglais célèbrent non pas la tentative de Fawkes, mais son échec ! Eh oui, ils brûlent des poupées Guy Fawkes sur des bûchers ! Autre fait amusant (que je n'ai pas pu vérifier par moi même), il paraît que dans les jours qui précèdent le 5 novembre, les enfants se baladent dans les rues avec des poupées à l'effigie de Guy Fawkes et demandent "One penny for the Guy" (un pence pour le 'Guy') pour payer leurs feux d'artifice ^^.
J'ai réussi à récupérer quelques photos de l'événement via facebook et internet :
Le saviez vous ?
Guy Fawkes semble être finalement assez présent dans la culture anglaise. Ainsi, si vous connaissez la BD ou le film V pour Vendetta, le masque de V est inspiré de son visage (sisi, la moustache un peu !).
Publié par Guillaume à 18:48 0 commentaires
Libellés : feu d'artifices, histoire, rassemblement, soirée
Fin du mois... la hantise des factures !
03 novembre 2008
Ce matin, avec mon cher coloc', nous ouvrons le courrier avant de sortir. Fin du mois oblige, les factures d'électricité, d'internet et de loyer nous tendent les bras... Petit récit de notre première rencontre.
Aujourd'hui, c'est l'heure de payer ce premier mois et demi de vie trépidante et plutôt active au Royaume Uni. C'est parti ; Franck qui a reçu un mail doit payer internet - il faut passer à la banque. Tiens, ouvrons le courrier voir si d'autres factures ont pointé le bout de leur nez !
Instants d'anxiétés, notre 'postbox' nous présente à de nouveaux rapaces : le loyer et l'électricité, nommés respectivement 'Manchester Studenthomes' et 'Eon'.
Manch Std, pas de surprise le prix est fixe : ~£689 à deux, ce qui donne à peu de choses près 460€ chacun.
Aïe, c'est vrai qu'en y réfléchissant c'est quand même le double de mon appartement d'Evry. C'est cher, mais à y repenser les autres logements étudiants du coin s'élèvent aux alentours de £360 par mois par personne - soit 435€ environ -. A comparer les apparts', y'a pa photos le notre est quand même "gavé" classe (expression Bordelaise !).
Bref, passons. M'dame BT, qui nous fourni internet si difficilement acquis, nous 'offre' ses tarifs pour £90 le premier mois à diviser par quatre, soit ~29€ (ouf, vive la coloc' ! On partage le net entre Niçois/Romain, Skip/Pierre, Dante/Franck et moi). Ce premier mois comprend en fait £50 de 'deposit', qui devrait nous être remboursé un jour ou l'autre. Peut être. Le reste, c'est le tarif que l'on paie par mois pour l'illimité : £40 soit ~12,50€ par personne.
On constatera quand même qu'en France on se plaint, mais c'est quand même pas mal l'illimité en fibre pour 30€. Heureusement qu'on atténue les prix avec une colocation.
Enfin pour le pire, Eon nous mord les doigts avec ses 3 chiffres avant la virgule. £113 depuis le 16 septembre pour... gloups, 807 kWh ! Franck et moi n'en revenons pas. On réfléchit : chauffage (~1,5kW), four (2,5kW), plaques (1kW), lave linge (3kW),... chauffage électrique douche - on n'est pas relié au ballon d'eau chaude, il y a un appareil qui chauffe l'eau indépendamment - (9,5kW). Ah !
Petit calcul : 15 min de douche chacun, ca nous fait ~15h de douche par mois, soit presque 150kWh dans le mois pour la seule douche !
Sachant que la consommation moyenne annuelle d'un habitant en France est d'environ 1200 kWh hors chauffage, même avec la consommation de notre douche on a un peu de mal à comprendre comment on a atteint de tels sommets.
En fouillant encore un peu plus, on a réussi à obtenir le graphique de notre consommation par rapport aux anciens locataires :On consomme a priori moins qu'eux. Avec Franck, on en conclue donc à une isolation vraiment mauvaise de l'appart combinée à un système vraiment merdique de chauffage sous la douche. De plus, Skip et Niçois sont à 570 kWh pour ce mois. C'est carrément moins, mais c'est toujours très haut. Ah j'allais oublier de préciser les tarifs de notre ami Eon et de les comparer à EDF.
- EDF (heures pleines) : de 0,11€ à 0,13€
- Eon : 0,30€ pour les 106 premiers kWh puis 0,13€ par la suite
Ouaip, la différence de prix est pas flagrante... mais l'inconvénient - frustrant ! - est qu'on n'a pas d'heures creuses (0,06€ chez EDF).
Ce premier bilan est donc plutôt maussade : oui, les bières sont moins chères, mais aïe aïe aïe pour les factures !
Premier mois : ~530€ pour l'appartement seulement. Je ne vais pas vous faire le bilan plus personnel consacré aux sorties et à la nourriture, mais une chose est sûre on va commencer à faire attention. Les dépenses sont beaucoup plus importantes ici !
Publié par Guillaume à 14:31 5 commentaires
Libellés : BT, chauffage, électricité, eon, facture, internet, loyer
Petite histoire de bière et de système métrique...
29 octobre 2008
Article de Virginie Malingre entièrement récupéré du site lemonde.fr.Depuis quelques jours, les Britanniques sont appelés à se prononcer sur un sujet qui manifestement fait polémique : l'introduction d'une nouvelle mesure de bière, le deux tiers de pinte. Ils ont jusqu'au 1er janvier 2009 pour donner leur avis au Laboratoire national des poids et mesures (National Weights and Measures Laboratory, NWML), l'organisme public qui gère le système de mesure du Royaume hérité de l'empire britannique.
La sacro-sainte pinte - 0,568 litre - a été légalisée en 1698. Pour le Daily Telegraph, ce deux tiers de pinte que veut introduire le NWML marquerait "la fin de 300 ans d'histoire". Ni plus, ni moins. "Ce serait la première fois depuis que Guillaume III, prince d'Orange, était sur le trône (1650-1702) qu'on pourrait boire une dose si inhabituelle", écrit le quotidien dans son édition du 23 octobre. C'est indéniable puisque cette quantité n'a pas droit de vie aujourd'hui, et qu'il faudrait une loi pour le lui donner. Mais c'est exagéré dans la mesure où le législateur britannique s'est montré fort libéral au XXe siècle en autorisant la demi-pinte et le tiers de pinte.
Les pubs ont demandé au NWML de créer cette nouvelle mesure impériale pour les aider, alors qu'ils assistent, impuissants, à une baisse de leur fréquentation qui s'accompagne d'un recul de la consommation. Chaque jour, cinq d'entre eux doivent mettre la clef sous la porte, alors que les Britanniques, de plus en plus casaniers, préfèrent acheter leur bière en supermarchés pour la boire à la maison. "Il ne fait aucun doute que les pubs font face à des difficultés majeures et le moindre détail peut venir en aide", estime la British Beer and Pub Association (BBPA), qui dit représenter 98 % de la bière brassée et plus de la moitié des 58 000 débits de boisson britanniques. La BBPA pense notamment que les femmes pourraient être séduites par le deux tiers de pinte, alors que la clientèle traditionnelle du pub est très masculine.
Un argument qui inquiète les associations qui luttent contre l'alcoolisme. Et soulève leur opposition au projet de la NWML. L'une d'entre elles, Alcohol Concern, juge ainsi que "cela pourrait permettre de mettre sur le marché des bières pour femmes. Nous avons déjà vu les brasseurs tenter de sortir d'un marché exclusivement masculin".
A l'autre extrême, l'association Campaign for Real Ale (Camra) vient de déposer auprès du gouvernement une pétition de plus de 20 000 signatures demandant à ce que les pintes de bière soient remplies à ras bord. "Dans une pinte sur quatre, il manque 5 % de bière", dénonce l'organisme. Un crime de lèse-majesté.
Scandaleux ! Que serait l'Angleterre sans ses pintes ? C'est quand même une tradition, une coutume... l'histoire de ce pays, pas touche !
Alors déjà oui, ici la bière est toujours servie sous forme de pinte, à moins de demander une "half" (mais ça fait vraiment petit à côté des autres !). Ce qui est assez surprenant, c'est que les pintes sont toujours (ou presque d'après Camra) remplie à ras bord, au point d'en mettre partout lorsqu'on la ramène à la table. M'enfin, ça n'a pas l'air de gêner plus que ça :).
Et en effet, la pinte d'ici n'est pas un demi-litre comme on pourrait le croire, mais quasiment 600mL (à voir sur un verre doseur c'est plus 600 que les 560 évoqués dans l'article). A £1.30 la pinte (le moins cher qu'on ait trouvé, dans notre pub étudiant !) soit environ 1,65€, on ne se plaint pas !
Publié par Guillaume à 22:50 1 commentaires
Libellés : bière, lemonde, pinte, système métrique